SAUVETAGE
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Histoire du sauvetage
Catherine et Salomon Tempel émigrent de Budapest à Paris en 1930. En 1938, nait leur fils Georges. Salomon exerce la profession de comptable et la famille vit dans le Ve arrondissement de Paris. Lorsque la situation pour les Juifs s’aggrave, la famille décide de partir se réfugier à Brassac-les-Mines (Allier). De nombreux Juifs d’origine hongroise sont déjà venus se réfugier dans la ville. Salomon réussit à trouver un emploi de comptable au sein de la mine de charbon.
Le couple Tempel se lie d’amitié avec Maria Holop, née en 1921, ainsi que sa mère Ethel qui vivent à Auzat-sur-Allier, à 7 km de Brassac-les-Mines. Elles sont originaires de Hongrie. Ethel est veuve et malade. Le frère de Maria a pris le maquis et sa sœur cadette est scolarisée au lycée de Clermont-Ferrand. Maria assure donc la charge de famille.
A partir de novembre 1942, le sud de la France est occupé par les Allemands. Les Tempel conscients du danger cherchent à mettre leur fils à l’abri. En juillet 1943, ils demandent à Maria et Ethel si elles veulent bien accueillir Georges. Les deux femmes acceptent. Après avoir été caché une journée chez les Holop, Salomon doit prendre la fuite. Il est arrêté en novembre 1943 à Toulouse et est envoyé en déportation sans retour à Auschwitz par le convoi n°64, le 7 décembre 1943. Le 9 novembre, Catherine est elle aussi arrêtée par la gendarmerie de Brassac alors qu’elle est avec son fils Georges. Respectant les directives de sa mère, Georges déclare qu’il n’est pas le fils de Catherine et n’est pas arrêté. Il part se réfugier chez une voisine qui l’emmène ensuite chez Maria et Ethel. Il reste chez elles jusqu’à la Libération. Catherine est déportée sans retour à Auschwitz.
Le 24 septembre 2008, Yad Vashem décerne le titre de Juste parmi les Nations à Maria Holop, épouse Thomas. Au 1er mars 2020, c’est la dernière Juste d’Auvergne encore en vie.