SAUVETAGE
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Histoire du sauvetage
Anne-Marie Philomène et Isabelle Gory sont deux infirmières. Après avoir travaillé à l’hôpital, elles décident après la Première Guerre Mondiale d’acheter avec leur mère, Marie-Célestine Gaudry, « La Tourelle » à Saint-Julien-de-Coppel (Puy-de-Dôme). Elles fondent une maison d’enfants qui accueille des déficients intellectuels ainsi que des enfants normaux durant les périodes scolaires. Dès 1940, Anne-Marie Philomène, Marie-Célestine ainsi qu’Isabelle ; appelées respectivement Manette, Marraine et Mémée par les enfants, accueillent aussi des orphelins de l’Assistance publique, des enfants de prisonniers, de réfugiés ainsi que des enfants Juifs. Parmi eux les enfants Glowinski, Jacques et Lucien, les enfants Korn, Jacqueline et Nadia ; les enfants Schmauss, Armand et Guy, Bernard Reich ainsi que Sima Epelbaum.
Les trois femmes se répartissent les tâches pour assurer le bien-être de leurs pensionnaires. Isabelle s’occupe des garçons et administre le domaine, Anne-Marie Philomène s’occupe des filles et donne des cours de cuisine et de couture. Toutes les deux s’occupent aussi de soigner les enfants. Quant à leur mère, elle s’occupe du raccommodage et de la couture. Elles sont aidées dans leurs tâches par le couple Duverneuil, qui fait office de cuisinier et de jardinier, des monitrices ainsi que des pensionnaires les plus âgés. Les Duverneuil seront par la suite remplacés par les Delisle.
Au fur et à mesure que la guerre se prolonge il devient très difficile pour les trois femmes de subvenir aux besoins de l’institution. Très vite, il devint impossible de payer le personnel. Elles purent maintenir l’établissement ouvert grâce aux légumes, fournis quotidiennement par un jardinier ainsi que grâce à l’aide des villageois. Les enfants n’étant pas déclarés comme Juifs pouvaient aller à l’école du village. Les plus âgés purent passer leur certificat d’Etudes. Tous les enfants allaient à la messe le dimanche. Certains enfants furent récupérés par leurs parents à la Libération, la majorité d’entre eux restèrent dans l’établissement en tant qu’orphelins.
Les sœurs Gory ainsi que leur mère, vont aussi permettre le sauvetage de la bibliothèque de Strasbourg, dont les ouvrages étaient cachés dans la cave de « La Tourelle ».
Le 15 février 2011, Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Isabelle et Anne-Marie Philomène Gory.