SAUVETAGE

Identification

Lavialle Jeanne / Aurillac

Commune : Aurillac

Caractéristique(s)

Type de personnes sauvées : Familles
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau

Histoire du sauvetage

Jeanne Lavialle, est née en 1898 à Maurs dans le Cantal. Dans un premier temps elle se destine à une vie de religieuse et devient novice au Carmel. Finalement elle ne prend pas le voile et devient institutrice à la Sainte-Famille d'Aurillac. A partir de 1940, elle est employée à la préfecture du Cantal, à Aurillac où elle occupe le poste de chef du bureau des étrangers et des israélites.

Grâce à ce poste, elle vient en aide à de nombreuses familles juives. Elle fournit des faux papiers d’identité, des cartes de rationnement, des certificats de travail, des autorisations de visites pour les personnes dont les proches sont emprisonnés, ainsi que des cachettes pour les personnes menacées. Lorsque Jeanne est informée d’une rafle imminente, elle prend des dispositions pour faire prévenir les personnes menacées d’arrestation. Lorsque la situation s'impose, elle fait elle-même le trajet à bicyclette d’Aurillac à Vic-sur-Cère afin d’aller prévenir les familles juives réfugiées dans la commune où un centre d’accueil a été ouvert par l’abbé Glasberg. En novembre 1942, le préfet régional ordonne à M.Roger Homo, le préfet d’Aurillac, d’ouvrir une enquête à l’encontre de Jeanne. Cette dernière est accusée de délivrer des faux permis de séjour et de travail à des juifs incorporés aux GTE (Groupements de travailleurs étrangers) ainsi qu’à des membres de leur famille. Roger Homo mène une enquête et conclut qu’aucune irrégularité n’a été relevée protégeant ainsi Jeanne.

Parmi les Juifs sauvés par Jeanne, le couple Lewiner, originaire de Pologne et réfugié à Vic-sur-Cère avec leur fils, Jacques Lewinerné en 1943 alors que le couple est réfugié dans la commune. Fanny Lewiner a décrit après-guerre comment Jeanne Lavialle et son assistante, Madame Olivier, venaient depuis Aurillac à bicyclette prévenir les familles juives de Vic-sur-Cère à la veille des rafles. Après-guerre de nombreux témoins racontèrent qu’en plus de fournir des papiers et des abris aux Juifs réfugiés dans la région ; Jeanne venait aussi en aide à des enfants juifs en servant de médiatricepour les refuges.

Après-guerre Jeanne est décorée de la Médaille de la Reconnaissance Française, en février 1947, ainsi que la croix du Mérite social, en 1949. Jeanne Lavialle devient Juste parmi les Nations le 24 mai 1999, à la suite du témoignage déposé de Jacques Lewiner. Le 8 mai 2001, est inaugurée une place Jeanne Lavialle à Maurs dans le Cantal. Le 16 juillet 2004, une plaque à sa mémoire rappelant son action pendant l’occupation est apposée dans le hall de la préfecture d’Aurillac.

Rapporteur(s)

Témoin(s)

Sauveteur(s)

Sauvé(e)(s)

Nombre de personne(s) sauvée(s) : 3