SAUVETAGE

Les familles Gareton et Simonet habitent au village de Cérilly, en lisière de la forêt de Tronçais. Gabriel Gareton vit sans enfants avec sa femme, Alice née Josancy. Ils sont voisins avec Odette Simonet et son mari. Durant la guerre, des enfants sont évacués de Paris, c’est le cas de Claude et George Oescherger. Ces deux frères vont rencontrer Alice. Madame Gareton ne peut emmener que Claude. Celui-ci refuse de se séparer de son petit frère. Un compromis est trouvé : Claude vit avec les Gareton et son frère George, vit chez leurs voisins les Simonet. À la fin de la guerre, les deux enfants retrouvent leur mère revenue de déportation et rentrent vivre à Paris dans le XVII^e arrondissement. Alice Gareton leur rend visite une fois avec sa fille, Idalis, née après la guerre. Chaque année, Claude envoie à Alice une carte pour la fête des mères. Exerçant la profession de médecin, Gabriel Gareton aide les membres de la Résistance et recueille notamment des parachutistes canadiens, blessés dans leur atterrissage. Après la guerre, le docteur Gareton obtient le titre de médecin-colonel pour son engagement.

Ce témoignage a été donné par Jean-Paul Fouret, gendre d’Alice et de Gabriel Gareton, marié à l’une de leur fille, Geneviève. Cette histoire lui a été rapportée notamment par sa belle-sœur, Idalis Gareton. Il s’est rendu par la suite à Cosne-d’Allier puis à Cérilly pour obtenir plus de renseignements. Dans ses recherches, il a été aidé principalement par Hélène Rosier, fille des pharmaciens de Cosne-d’Allier, ami de la famille Gareton mais aussi par le maire de Cérilly. Jean-Paul Fouret a également rencontré M. Béssard, un historien local qui l’a mis en contact avec les archives départementales de l’Allier, le diocèse de Moulins et l’office des anciens combattants de l’Allier. Il l’a aidé comme intermédiaire.