SAUVETAGE

André Jourdan est issue d’une famille de négociant en produit agricole. Il était propriétaire pendant la guerre de plusieurs moulins à blé à Aigueperse (Puy-de-Dôme).

En novembre 1942 il vient en aide à Robert Cohen, un avocat juif originaire d’Allemagne. Ce dernier est venu se réfugier en France en 1933. Il s’engage dans la Légion Étrangère au début de la guerre, puis est démobilisé au moment de l’armistice et part vivre à Aigueperse. Lorsque la Zone sud est occupée par les Allemands, à partir de novembre 1942, André Jourdan lui vient en aide. Il lui fournit des faux papiers au nom de Robert Coste, et lui donne un travail. Cela lui permet de ne pas être inquiété pendant toute la durée de l’Occupation.

André Jourdan vient aussi en aide à Robert Wolf, un juif français, à qui il donne un travail malgré les lois de Vichy. En 1943, Robert Wolf est enrôlé pour le S.T.O (service du travail obligatoire). Alors que Robert était convoqué sur un chantier de l’organisation Todt, chargée de la construction des fortifications le long du mur de l’Atlantique. André Jourdan intervient et empêche son départ et sa participation au STO. En 1944, lorsque de nombreux Juifs de la région sont arrêtés en vue d’être déportés, André conduit lui-même Robert chez un de ses amis qui possède une ferme à Échiat. Sur le chemin du retour il est arrêté, puis emprisonné à Moulins, d’où il doit être envoyé en déportation. La France est libérée avant son départ pour la déportation.

André Jourdan serait venu en aide à d’autres Juifs. Après la guerre André fonde à Clermont-Ferrand les Magasins Généraux du Centre. Il est aussi le président de la coopérative agricole du Puy-de-Dôme.

Le 28 mars 1988, Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à André Jourdan.