SAUVETAGE

Identification

Collet Louis-Antoine / Varenne-sur-Allier

Caractéristique(s)

Type de personnes sauvées : N groupes
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau

Histoire du sauvetage

Né à Varennes-sur-Allier en 1875, Louis-Antoine Collet travaille à partir de ses 16 ans avec son père qui est un ébéniste. La commune de Varennes-sur-Allier est située au sud de la ligne de démarcation, au niveau de la voie ferrée Paris-Vichy. Dès le début de l’Occupation, elle devient un lieu de repli pour des centaines de réfugiés venant de la Zone occupée, parmi eux une quarantaine de Juifs de nationalité française. À partir de 1939, Louis Collet devient bénévole et prend la tête du service des réfugiés du village. Ce dernier permet notamment de servir des repas aux réfugiés dans le besoin. En avril 1941, alors âgé de 68 ans, Louis Collet devient maire du village après la démission du précédent, M. Mathieu, il le restera jusqu’à la Libération (septembre 1944).

Avec le durcissement des lois contre les Juifs, Louis Collet, aidé de ses adjoints Maurice Turlin et Emile Dufour, vient de plus en plus en aide aux persécutés. Pour cela, il fournit des cartes d’identité sur lesquelles il ne met pas le tampon « Juif » (obligatoire pour tout Juif depuis la loi du 11 décembre 1942), des faux-papiers, des titres d’alimentation mensuels. Il procure aussi des cachettes et prévient les Juifs habitant le village lorsqu’une rafle se prépare. Il vient aussi en aide à des Résistants. Dès 1941, il cache dans les magasins qu’il possède à Varennes-sur-Allier les marchandises des négociants juifs, pour éviter qu’on les leurs confisque, il le fait notamment pour l’entreprise Brille de Strasbourg.

À partir du 11 novembre 1942, une unité de la Waffen S.S prend ses quartiers dans le village, ce qui augmente grandement les risques pris par Louis Collet et ses adjoints. Contrairement aux villages alentours, Varennes-sur-Allier ne subit pas une répression brutale de la part des troupes allemandes, et cela grâce à la diplomatie mise en place par Louis Collet. Les actes de Louis Collet ont notamment permis le sauvetage de : Mathilde Blumenthal (née Kohn), Louis Dreyfus, Lucien Dreyfuss, Etienne Furtos, Salomon Kahn ou encore Emile Kinsch. Aucun Juif n’a été arrêté à Varennes-sur-Allier pendant l’occupation.

Yad Vashem a décerné à Louis Collet le titre de Juste parmi les Nations le 24 décembre 2001. À Varennes-sur-Allier, en hommage à son action, une allée de la ville porte son nom.   

 

Rapporteur(s)

Témoin(s)

Sauveteur(s)