SAUVETAGE

Identification

Danguiral Blanche / Boisset

Commune : Boisset

Caractéristique(s)

Mode de sauvetage : Hébergement
Type de personnes sauvées : Familles, Personne seule
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau

Histoire du sauvetage

Laurent Danguiral (né en 1879) épouse en 1930 (en seconde noce) Blanche (née Uzols en 1889), cette dernière ayant déjà eu trois enfants d’une précédente union avec Emile Boissières, dont un fils Jean-Louis Boissières (né en 1914). Le couple Danguiral habite à Boisset dans le Cantal et est propriétaire du Moulin de Luc. Laurent et Blanche Danguiral, aidés de Jean-Louis Boissières et son épouse Andrée ont caché Georges Zilberstein et ses deux de ses enfants : Michel et Olga.

Joseph Zilberstein, dit Georges, et son épouse Betty (née Greenberg) ont trois enfants : Michel, Harvey ainsi qu’Olga. Un ancien camarade de régiment de Joseph, Raymond Rayssiguier, lui fournit de faux papiers au nom de Georges Gilbert et le met en contact avec un ami résistant du Cantal, Jean Louis Boissières, afin que lui et sa famille puissent quitter la région parisienne. Georges parvient à trouver un refuge pour sa famille à Vouvray puis à Boissy-Saint-Léger. Puis, par mesure de sécurité et afin de trouver un nouveau refuge, la famille décide de se séparer.

Après quelques semaines passées chez Raymond Rayssiguier, Jean-Louis Boissières organise le voyage de Georges vers la zone sud et lui fait passer la ligne de démarcation au printemps 1942. Ce dernier trouve alors refuge au Moulin de Luc à Boisset chez Laurent et Blanche Danguiral. Quelques jours plus tard, Andrée Boissières va chercher Michel à la gare d’Austerlitz et le met dans le train pour Aurillac afin qu’il puisse rejoindre son père, muni de faux papiers au nom de « Michel Gilbert ». Olga, sa sœur les rejoint au printemps 1943 grâce à des amis de la famille. Les deux enfants fréquentent l’école de la commune.

Grâce à Jean-Louis Boissières, Georges peut correspondre avec Betty, son épouse restée à Paris avec leur fils Harvey. Betty est supposée les rejoindre fin 1943 ou début 1944, mais Harvey est souffrant et ne peut pas voyager pendant plusieurs semaines, le voyage vers Boisset est donc retardé. La mère et l’enfant sont arrêtés par la police française et amenés à Drancy. Ils sont déportés vers Auschwitz  le 10 février 1944, par le convoi n°68, ils n’en reviendront pas. Georges Zilberstein, Michel et Olga resteront protégés jusqu’à la Libération par les Danguiral et les Boissières. Ils rentrent à Paris en août 1944 et partiront vivre aux Etats-Unis 4 ans plus tard.

Raymond Rayssiguier, Laurent et Blanche Danguiral,  et Jean-Louis et Andrée Boissières ont été reconnus Justes parmi les nations par l’Institut Yad Vashem de Jérusalem le 13 janvier 2015.

Rapporteur(s)

Témoin(s)

Sauvé(e)(s)