SAUVETAGE

Identification

Eyraud Léon / Chambon-sur-Lignon

Caractéristique(s)

Mode de sauvetage : Faux papiers, Hébergement
Type de personnes sauvées : Familles
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau

Histoire du sauvetage

Antoinette Eyraud et son mari Léon Eyraud, tous les deux protestants, prennent en 1940 la direction des Ombrages, une pension pour garçons du Chambon-sur-Lignon. Aux Ombrages, ils accueillent des réfugiés juifs ainsi que des réfractaires au STO (service du travail obligatoire). Léon est aussi le responsable d’un groupe de résistance au Chambon, il coordonne la résistance politique et militaire du Chambon et de ses environs. Pour mener son action, Léon est aidé par les résistants de la région ainsi que les pasteurs du Chambon (notamment André Trocmé et Edouard Theis). Au total Léon fournira grâce à son réseau plus d’un millier de faux papiers que ce soit à des Juifs, des résistants ou des réfractaires au STO. Il travaille pour la réalisation des papiers avec Roger Darcissac, directeur du collège Cévenol, ainsi qu’Oskar Rosowsky un jeune réfugié juif de 20 ans, engagé dans la résistance.

Ce dernier appartenait à une famille juive de Russie qui avait émigré à Berlin puis qui était venu s’installer en France, Nice, en 1933 face à la montée du nazisme. Son père est arrêté en juillet 1942, envoyé à Drancy puis déporté à Auschwitz. Oskar arrive au Chambon le 26 août 1942, sous une fausse identité, après avoir fui Nice. Il cherche alors à venir en aide aux autres Juifs en fuite comme lui et se met à réaliser des faux-papiers. Sa mère est arrêtée alors qu’elle tentait de rejoindre la Suisse, elle est alors envoyée dans le camp de Rivesaltes.  Oskar réussit à obtenir des papiers pour sa mère et parvient à la faire sortir du camp. En janvier 1943, elle vient chercher refuge à Fay-sur-Lignon. Daniel Curtet et Suzanne Royet lui viennent en aide. Oskar rendait visite à sa mère, depuis le Chambon-sur-Lignon, deux fois par mois. A ces occasions il lui remettait des faux papiers qu’il avait participé à réaliser, destinés aux Juifs que le pasteur et sa femme cachaient.

En 1987, Antoinette et Léon Eyraud sont reconnus Justes parmi les Nations par Yad Vashem. Le 10 septembre 1990, Yad Vashem décerne le titre de Juste parmi les Nations au couple Curtet. Quant à Roger Darcissac, il reçoit le titre de Juste parmi les Nations le 14 novembre 1988.

Rapporteur(s)

Témoin(s)

Sauveteur(s)

Sauvé(e)(s)

Nombre de personne(s) sauvée(s) : 2