SAUVETAGE

Félix Gagne était le curé de la paroisse de Siaugues-Saint-Romain (Haute-Loire). A partir de décembre 1942 il cache dans son presbytère Robert Sigaléa.

Petit-fils du grand rabbin de Constantinople, Robert est né à Budapest il est arrivé en France en 1934 pour suivre des études de médecine. En 1942 il est envoyé dans un camp de travail puis au dispensaire de pédiatrie de Clermont pour y travailler en tant qu’infirmier. Début décembre il échappe de peu à une arrestation à son domicile puis sur son lieu de travail. Amélie Reymond, professeure de latin à l’Institution Sainte Marguerite, décide de lui venir en aide. Elle lui trouve différentes cachettes puis décide de contacter le curé de son village natal, le père Félix Gagne. Ce dernier accepte d’accueillir Robert et le cache dans son presbytère. Robert vit pendant 14mois au presbytère, il doit y rester silencieux et ne pas avoir le moindre contact avec le monde extérieur, mise à part par les lettres. Seule la gouvernante de Félix Gagne est au courant de sa présence. Félix et Robert, bien qu’issus d’horizons différents, sympathisent. En mars 1943, Robert doit quitter le presbytère et part chez le père Etienne Pabiou, le curé du village d’Auteyrac. La situation devenue trop dangereuse, Amélie Reymond et le père Etienne Pabiou, conduisent Robert dans un couvent du Puy en Velay qui sert d’hôpital psychiatrique. Il y reste caché sous une fausse identité jusqu’à la Libération. Afin de ne pas éveiller les soupçons il se fait passer pour un malade.

Le 3 janvier 1995, Yad Vashem décerne à Félix Gagne le titre de Juste parmi les Nations.