SAUVETAGE

Joseph Bapt (18 février 1893 à Picherande ; 2 avril 1956) et Marie-Julie (née Phelut le 24 avril 1901 à Chaussidoux, commune de St-Dônat ; 2 mai 1955) résidaient à Rochefort-Montagne, près de la « Route nationale 89 ». Joseph Bapt avait été muté à cet endroit comme cantonnier, en janvier 1937. Il travaillait dans une maison nommée « Chez les Frères » appartenant à la paroisse. Les Païlès habitaient le bourg chez Mde. Cohadon. Le couple a fui Paris pour se réfugier en Zone libre. Madame Païlès n’était pas juive. Elle était en bons termes avec la famille Bapt. À partir de 1943, la situation devient très dangereuse. Mde. Cohadon demande à M. Païlès de quitter l’appartement qu’elle louait au couple. Il se cache alors dans la campagne durant l’été 1943, sa femme le ravitaille. Malgré les six enfants à charge, le couple Bapt secoure M. Païlès et le cache chez eux. Mde. Païlès continuait à fournir la nourriture en raison des restrictions alimentaires. Après le passage d’une colonne allemande dans le village, Joseph et Marie-Julie décident de contacter un maquis du Cantal pour héberger M. Païlès. M. Echallier, secrétaire de mairie, et sa femme, ont été les seuls à savoir et à avoir aidé le couple Bapt.

Ce témoignage est transmis par Ginette Alcouffe née Bapt, fille de Joseph et Marie Julie. Mde Alcouffe est un témoin oculaire de ce sauvetage. Après la guerre, elle retourne voir le couple Païlès plusieurs fois. Ils se perdent finalement de vu en 1957.