SAUVETAGE

Identification

Defaisse Lucienne / Clermont-Ferrand

Date de début du sauvetage : 26 / 06 / 1943

Caractéristique(s)

Mode de sauvetage : Faux papiers, Hébergement, Travail
Type de personnes sauvées : Personne seule
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau

Histoire du sauvetage

Lucienne Defaisse, née le 14 mai 1898, habite Clermont-Ferrand à l’Hôtel de la poste, rue Gilbert Gaillard. La patronne de l’hôtel, Germaine Retrut, réside à cette même adresse.

Les deux femmes ont secouru Alice Izaaks-Floret, dite « Lysette ». Née le 16 avril 1927 à Dijon, Alice part de Paris avec sa mère qui est une amie de Lucienne. Elles s’installent à Clermont-Ferrand où Anny Izaaks exerce une carrière de danseuse sous le nom « Anny Flora ». Le 24 juin 1943 sont exécutés deux policiers allemands. En représailles, Anny Flora est arrêtée à son domicile de la rue Montlosier le 26 juin 1943. Elle sera déportée sans retour. Alice, âgée de 16 ans, sollicite l’aide de la Croix rouge : elle n’a pas été prise en charge. Alice échappe à la déportation grâce à Madame Defaisse qui est venue la chercher et à Madame Retrut qui l’a gardée dans son établissement. Lorsque Lucienne Defaisse a entendu parler de son arrestation, elle est aussitôt allée chercher Alice. La Gestapo est arrivée en même temps qu’elle pour arrêter la fille de Madame Izaaks cette fois. Lucienne fait passer Alice pour sa nièce, elles arrivent ainsi à tromper Ursula Brandt (surnommé « la Panthère » elle était l’assistante du chef de la Gestapo de Clermont-Ferrand, Paul Blumenkamp). Lucienne procure de faux papiers d’identité ainsi que de la nourriture et un logement à Alice. La jeune fille prend comme nom de famille Floret, quelle gardera après la guerre, en souvenir du nom de scène de sa mère. Alice accomplit des tâches ménagères. Ces travaux sont réalisés dans la plus grande discrétion et Alice se cache lors des visites de contrôle de l’hôtel.

A la Libération Alice part rejoindre sa marraine qui était auparavant en Zone occupée. Aujourd’hui âgée, Alice écrit ses mémoires. Lucienne (décédée le 6 novembre 1973) reçoit à titre posthume la médaille des Justes en 2002.

Ce témoignage est rapporté par la petite nièce de Lucienne, Michelle Charny, et est complété par des informations apportées par Alice Floret.

Rapporteur(s)

Témoin(s)

Sauveteur(s)

Sauvé(e)(s)

Nombre de personne(s) sauvée(s) : 1