SAUVETAGE

Roland Leenhardt, devient le pasteur de la communauté protestante de Tence en 1939. Il est marié à Hilda (née Payrot) avec qui il a une fille en 1940, Catherine. Lors de ses homélies, il n’hésite pas à dénoncer les crimes commis par les nazis et appelle à l’amour fraternel pour lutter contre ces derniers. Grâce à son action, de nombreux juifs viennent se réfugier à Tence, parmi eux de nombreux enfants envoyés par des organismes de secours. Il fournit des faux-papiers aux réfugiés. Il en fournit notamment à la famille Weill, réfugiée chez le couple Duron à Mazet Sainte Voy. Roland Leenhardt vient aussi en aide à André Chouraqui. Ce dernier a dû fuir Clermont-Ferrand où il suivait une formation à l’école rabbinique, repliée à Chamalières depuis 1940. Pour la Pâque juive de 1944, Roland demande à Gaston Weill de préparer de nombreux pains azymes pour qu’ils soient distribués aux Juifs réfugiés dans les environs.

En 1945 Roland quitte la France pour Madagascar, où il prend la direction des écoles protestantes. Il reviendra en France en 1964 pour diriger le collège Cévenol. Avec sa femme Hilda ils auront 3 autres enfants après-guerre : Marie, Jean-Paul et Christine.

Le 8 janvier 1990, Yad Vashem décerne à Roland Leenhardt le titre de Juste parmi les Nations.

La mère de Roland, Suzelly Leenhardt, est elle aussi reconnue Juste parmi les Nations, après avoir sauvé des Juifs à Marseille. Le frère de Roland, Francis, rejoint la Résistance à Marseille. André Chouraqui parlera de son expérience de l’Occupation, dans son autobiographie L’amour fort comme la mort : une autobiographie, parue en 1990.