SAUVETAGE

Identification

Seguin Marius / Ennezat

Commune : Ennezat

Caractéristique(s)

Type de personnes sauvées : Familles
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau
Commentaire : Mène sauvetages dans le Puy-de-dôme. Les modes de sauvetages indiqués sont supposés.

Histoire du sauvetage

La famille Ullmo est composée de quatre frères : Roger, André, Jean et Léopold. Ils travaillent dans leurs usines de fabrication de signalisation et de transformation des huiles de moteurs, situées à l’Est de la France (de Mulhouse à Besançon). Léopold Ullmo a une fille, Madeleine, mariée à Aimée Weill. Le couple habite la région parisienne avec leurs trois enfants, Francine née en 1930, Martine née en 1933 et Gérard né en 1935. Madeleine Weill décède en 1937. 

Durant la guerre, Aimée Weill confie ses enfants à ses beaux-parents Léopold et Rosa Ullmo qui vivent à Besançon, avant de s’engager dans la Résistance. Quand les allemands envahissent la France, les grands-parents fuient dans le département du Lot avec les trois enfants. Ils restent six mois dans un hôtel puis retournent à Lyon où ils habitent avec des cousins rue Garibaldi pendant deux ans. Les enfants fréquentent l’école du quartier. À partir du 11 novembre 1942, la zone sud est envahie. Les frères Ullmo, membres de « Combat », veulent protéger leurs parents et les enfants. Ils les envoient en Auvergne où la Résistance est très présente. Par l’intermédiaire des chefs du réseau, Léopold et Rosa Ullmo arrivent en automne 1942 à Ennezat avec Francine, Martine et Gérard Weill. Ces chefs de réseaux sont Max Menut à Riom, Nestor Perret (chef du canton de Clermont-Ferrand), puis Marius Seguin à Ennezat. 

Le résistant Pierre Virlogeux a contacté le docteur Brothier qui possède une maison bourgeoise à Ennezat derrière la mairie. Cette maison est nommée la Monnerie. Les grands-parents et leurs petits-enfants logent dans la moitié Est de la demeure, qu’ils partagent avec le concierge, M. Rochon. Beaucoup de personnes sont au courant de leur identité mais ils reçoivent l’aide des villageois. C’est le cas pour le maire, Lucien Faure, le chef de la résistance cantonale du réseau Combat, Marius Seguin, M. Pradier et Albert Adajès. Les grands-parents de François Mosnier les aident également, notamment en les approvisionnant. Les enfants Weill sont protégés par M. Galland, l’instituteur de Gérard et Mademoiselle Branly, institutrice de Francine et Martine.

Les grands-parents de M. Mosnier cachent les papiers de la famille Ullmo-Weill et leurs richesses sous une meule de foin dans leur grange. Des gendarmes, impliqués dans la Résistance, les avertissent à chaque danger de contrôle ou d’arrestation. En 1943, ils échappent de peu à la milice venue, suite à une dénonciation. Ils reviennent ensuite à Ennezat. À la fin de la guerre, les enfants retrouvent leur père.

Le récit de ce sauvetage a été rapporté par François Mosnier. Pour obtenir ces informations, il a rencontré Francine Vorms née Weill, qui lui a raconté ses souvenirs.

Témoin(s)

Sauveteur(s)

Sauvé(e)(s)