SAUVETAGE

Identification

Murat Marie-Angélique / Clermont-Ferrand

Caractéristique(s)

Mode de sauvetage : Hébergement
Type de personnes sauvées : Groupe d'enfants
Réseau de sauvetage : Couvent Sainte-Maguerite

Histoire du sauvetage

La Mère Marie-Angélique Murat était la Supérieure du couvent Sainte Marguerite à Clermont-Ferrand ; une école dont la directrice des études était Sœur Marie Lafarge était liée à ce couvent. Pendant l’année scolaire 1942/1943, l’établissement religieux servit de refuge aux filles Goetschel : Marianne, Claudine et Janine, originaires de Limoges ; ainsi qu’aux filles Fain : Nadine, Régine et Janine, originaires de Paris. Les sœurs Fain avaient été envoyées dans l’établissement par l’intermédiaire de l’évêque de Clermont Monseigneur Gabriel Piguet, l’oncle de Marie Lafarge.

En plus d’accueillir des jeunes filles Juives, l’institution hébergeait aussi des filles et des sœurs de Résistants. Lorsque les Allemands venaient réaliser des contrôles au sein du couvent, Marie Lafarge faisait sonner la cloche dans les salles de classe. Les élèves juifs, les filles et les sœurs de Résistants pouvaient ainsi sortir par la seconde porte de la salle et s’enfuir dans la rue. Les jeunes filles étaient inscrites sous de faux noms au niveau des registres de l’établissement. Les autres élèves n’étaient pas au courant de leur identité. Lors des vacances de Pâques de 1943, la Sœur Irène Guillaume envoya les filles Fain à Tour d’Auvergne. Elles furent recueillies par sa sœur Marthe Guillaume qui était pharmacienne. Elle avait déjà caché des jeunes filles juives pour le couvent. Les sœurs Fain y restèrent pendant deux semaines. Pendant l’été 1943, le père de ces dernières fut arrêté puis envoyé en déportation. Leur mère vint alors les chercher et elles partirent trouver refuge dans le Lot. Les trois filles Goetschel restèrent au couvent jusqu’à la Libération.

Le 12 mars 1996, Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marie Lafarge, Marthe Guillaume ainsi que Marie Angélique Murat. Monseigneur Gabriel Piguet fut reconnu Juste parmi les Nations le 7 novembre 2000.

Rapporteur(s)

Témoin(s)