SAUVETAGE

Identification

Weisbecker Henri / Aurillac

Commune : Aurillac

Caractéristique(s)

Mode de sauvetage : Faux papiers, Information
Type de personnes sauvées : N groupes
Réseau de sauvetage : Sauvetage hors réseau

Histoire du sauvetage

Membre de la Sûreté nationale en Moselle, Henri Weisbecker est confronté dès 1939 à l’arrivée de nazis sur le territoire Français. Recherché par la Gestapo il doit passer en zone Libre. En 1941, il s’installe à Marseille avec sa femme Yvonne et ses 3 fils : Bernard, André et Marcel. Au mois d’octobre il est nommé commissaire de police. En parallèle de ses fonctions il s’engage dans la résistance. En avril 1943, la famille part pour Aurillac où Henri est nommé commissaire de police. Très vite il prend contact avec Henri Tricot, chef local de la Résistance. Afin de fournir des papiers aux opposants au STO (service du travail obligatoire), aux résistants et aux juifs ; Henri déclare volé le cachet du commissariat et s’en sert pour fabriquer de fausses cartes d’identités, paraphées à son nom. Il est aidé dans son action par certains de ses subordonnés, dont Albert Enjalbert un résistant membre du réseau les « Ardents » qui l’aide à distribuer les faux papiers d’identités. En cas d’enquête concernant des résistants, Henri envoie les enquêteurs sur des fausses pistes. Afin de ne pas être accusé d’avoir des liens avec la Résistance, il obtient une lettre de menace du mouvement uni de la Résistance (MUR).

Le 25 mai 1944, il apprend qu’une rafle se prépare à Aurillac, tout ses agents ayant été réquisitionnés par la Milice. Henri charge certains membres de son commissariat d’aller prévenir les Juifs de la rafle imminente. Abel Enjalbert va être de ceux qui vont faire du porte à porte pour les prévenir. Aucune famille Juive n’est arrêtée pendant la rafle. Francoise Cahen, sa mère Louise Michel ainsi que ses cousines, Maryse Michel et Claudine Michel, font partie des familles prévenues. Françoise et sa mère, Louise, sont arrivées à Aurillac en 1941. Mère et fille ont quitté Paris en juin 1940 puis se sont réfugiées pendant quelques temps dans les Hautes-Pyrénées.

En juin 1944, une division Das Reich s’installe dans le bassin d’Aurillac. Henri intervient en faveur des otages et recense les différents crimes de guerre commis par la division. Ces crimes de guerre seront recensés à la Libération par le juge Alfred Chardon, les dossiers constitués seront par la suite utilisés lors du procès de Nuremberg.

Le 22 mars 2011, Yad Vashem attribue à Henri Weisbecker le titre de Juste parmi les Nations. Albert Enjalbert est lui reconnu Juste parmi les Nations le 22 octobre 1998.

Rapporteur(s)

Témoin(s)

Sauveteur(s)