SAUVETAGE

Cécile Bulwa, fille de réfugiés Juifs, habitait Paris avec sa mère Chinda. Elle était amie avec Micheline Marchand dont le père était officier de police. Le 15 juillet 1942, à la veille de la rafle du Vel d’Hiv, le père de Micheline, Victor Marchand, alla chez les Bulwa afin de les prévenir de la rafle imminente. Chinda partit alors avertir son frère, sa sœur ainsi que des amis qui purent eux aussi partir se cacher. Le lendemain, très tôt, Victor revint chercher Chinda et Cécile, il les conduisit dans un petit appartement situé dans une rue voisine à leur appartement. Mère et fille y restèrent cachées pendant 5 jours. Dès que la situation se fut calmée, elles partirent se réfugier chez une parente de nationalité française puis elles réussirent à franchir la ligne de démarcation et trouvèrent refuge dans le sud de la France. Mère et fille finirent par arriver à Mazet-Saint-Voy (Haute-Loire). De 1943 jusqu’à la Libération, elles louèrent un deux pièces dans la ferme du couple Pélissier.

Léonie et Samuel Pélissier, tous les deux agriculteurs, étaient les parents de 6 enfants. Cécile allait à l’école du village sous une fausse identité. Le directeur de l’établissement connaissait sa véritable identité et assurait sa protection. Lorsqu’elle dut passer son BEPC il l’accompagna lui-même au Puy-en-Velay.

Après-guerre, Cécile acheta une maison de campagne dans le village de Mazet-Saint-Voy. Elle resta amie avec deux des enfants du couple Pelissier. Les Pélissier sont aussi venus en aide aux Dubrovsky, une autre famille juive.

Le 14 novembre, Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Léonie et Samuel Pélissier. Marguerite et Victor Marchand ainsi que leur fille Micheline sont eux aussi reconnus Justes parmi les Nations le 4 juin 1989.